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Florence Launay. Les musiciennes : de la pionnière adulée à la concurrente redoutée. Bref historique d'une longue professionnalisation. Travail, genre et sociétés, 2008/1 (Nº 19).

" La professionnalisation des musiciennes est un phénomène ancien, qui a vu un développement fulgurant à partir de la fin du XVII siècle, avec l’apparition du genre de l’opéra. Le goût du public français, en particulier, pour les voix de femmes et la vérité théâtrale (et donc son refus des castrats) a permis l’apparition de véritables divas, rémunérées en conséquence, peut-être les premières femmes à avoir eu accès aux professions dites de prestige. Le Conservatoire de Paris a été dès sa création, en 1795, ouvert aux deux sexes, permettant à des chanteuses et à des pianistes d’acquérir un diplôme convoité, cent ans avant l’École des beaux-arts et soixante-dix avant les universités. Pour les autres métiers de la musique, l’accès des femmes s’est révélé plus difficile, comme pour les professions considérées comme des « domaines masculins » ; si les instrumentistes solistes ont pu s’imposer au cours des siècles, les instrumentistes d’orchestre, les cheffes et les compositrices, perçues d’abord comme des « exceptions » puis comme des concurrentes, rencontrent encore de nos jours des problèmes de légitimité et de discrimination. La pédagogie de la musique a été par contre investie tôt par les femmes, à cause du poids considérable des « arts d’agrément », passage obligé de l’éducation des femmes de la bourgeoisie, les femmes devant enseigner aux femmes. Les métiers de la musique se révèlent ainsi un champ idéal d’observation de l’historique des discriminations professionnelles par le sexe. "

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Cécile Prévost-Thomas, Hyacinthe Ravet. Musique et genre en sociologie. Clio, Femmes, Genre, Histoire. 25| 2007.

" Cet article propose une revue des questions sociologiques soulevées par les rapports entre musique et genre dans des publications francophones (françaises essentiellement) de sciences humaines et sociales, dont sont exclus la plupart des essais.[...] Non exhaustive, cette expédition scientifique nous conduira à réaliser des incursions sur des terres disciplinaires voisines, l’histoire sociale et la musicologie. "

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Marine Cordier. Corps en suspens : les genres à l'épreuve dans le cirque contemporain. Cahiers du Genre, 2007/1 (n° 42).

Cet article interroge les transformations des rapports sociaux de sexe dans un monde artistique lui-même en mutation, celui du cirque contemporain. Cet univers tourné vers l’exploit et l’héroïsme met traditionnellement en œuvre une stricte division sexuelle du travail qui s’incarne dans des techniques, des postures et des rôles stéréotypés qui sont assignés à chaque sexe. Cependant de nouvelles générations, ayant connu d’autres modes de socialisation, développent une conception du métier moins centrée sur la seule performance. En analysant comment les rapports au corps et aux techniques sont repensés, on montrera comment chaque genre saisit — ou non — l’occasion d’investir des registres ou des rôles qui lui étaient jusque-là interdits, faisant ainsi bouger les normes de genre. Se pose alors la question de savoir dans quelle mesure cela ouvre vers une mixité possible, ou si cela constitue une simple recomposition des divisions sexuées.

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Pour une plus grande et une meilleure visibilité des diverses composantes de la population française dans le secteur du spectacle vivant. [ Rapport d'étape n°1 ] : Pour l'égal accès des femmes et des hommes, aux postes de responsabilité, aux lieux de décision, à la maîtrise de la représentation

Rapport de Reine Prat - Ministère de la Culture, DMDTS, Mission EgalitéS

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Éric Brun. Filles, garçons et musique punk. In: Agora débats/jeunesses, 41, 2006. Jeunes, genre et société. pp. 50-64

Cet article analyse la production des rapports sociaux de sexe parmi des jeunes hommes et jeunes filles qui s’investissent dans un univers artistique « marginal », la musique punk. La focale d’observation se porte sur les logiques de socialisation et sur les processus de divisions sexuées du « travail », des rapports au temps et des modes d’investissement dans cette pratique considérée comme « masculine », dans cet univers social spécifique tendant à fonctionner en « hors temps social » et investi de valeurs contestataires et « antisexistes ».

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Victoria Armstrong. Techno, Identité, Corps : Les expériences féminines dans la dance music. Mouvements, 2005/5 (no 42).

" En dépit de l’intérêt des chercheurs pour le phénomène du clubbing, la dimension du genre, dans ce domaine, demeure largement inexplorée. Cet article se propose d’interroger la techno sous cet angle, en se penchant plus particulièrement sur les expériences féminines dans la production et la consommation de la dance music. "

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Olivier DONNAT. La féminisation des pratiques culturelles. Ministère de la Culture et de la Communication - DEPS - Développement Culturel

Olivier Donnat publie en 2005, dans la collection "Développement Culturel" du département des études, de la prospectives et des statistiques (DEPS) du ministère de la Culture et de la Communication, une enquête qui analyse les pratiques culturelles au prisme du genre.

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Techno, identité, Corps : Les expériences féminines dans la dance musique

Article de Victoria Armstrong, paru dans la revue "Mouvements", 2005/5 no 42 | pages 32 à 42, La Découverte.
"Cet article se propose d’interroger la techno sous l'angle du genre, en se penchant plus particulièrement sur les expériences féminines dans la production et la consommation de la dance music".
Distribution électronique Cairn.info pour La Découverte : https://www.cairn.info/revue-mouvements-2005-5-page-32.htm

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Erik Neveu. Le genre du journalisme. Des ambivalences de la féminisation d'une profession. In Politix, 2000.

" Cet article s'interroge, à partir d'une série d'entretiens et d'un corpus d'articles de quotidiens, sur les effets de la féminisation du journalisme en France. Il montre que la variable de genre pèse de façon mesurable sur les principes d'affection des postes et des sujets entre hommes et femmes tant entre rubriques qu'au sein même des rubriques. Il évoque en second lieu l'hypothèse d'une écriture journalistique spécifiquement « féminine ». Le constat des avancées relatives des femmes journaliste conduit alors à de nouvelles questions relatives à l'utilisation des compétences féminines par les entreprises de presse. Les savoir-faire plus propres aux femmes s'expriment-ils dans un renouvellement du journalisme souhaité par certaines journalistes ? Ne sont-ils pas plutôt captés dans des logiques commerciales de maximisation des audiences par les services de marketing ?"